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Südamerika

Amazonas: 1,77 Milliounen Hektar Bësch sinn dëst Joer scho verbrannt

Duerch déi vill Bëschbränn an d'Dréchent am Amazonasgebitt kéint et zu enger irreversibeler Situatioun kommen, fäerten Experten. Tëschent Januar an August 2024 sinn an der Regioun méi wéi 1,77 Milliounen Hektar Bësch ofgebrannt.  

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2 min

Jean-Claude Gerez (Bahia)

En août, l’Amazonie a comptabilisé plus de 38.000 foyers d’incendie, soit le nombre le plus élevé depuis 2010.  Et après seulement deux semaines ce mois-ci, le nombre de feux dans la région est déjà supérieur à celui enregistré durant tout le mois de septembre de l’an dernier.

Au-delà du nombre, ce qui inquiète le plus les scientifiques, c’est la multiplication des méga-incendies, terme donné aux feux qui ravagent au moins 10.000 hectares. « Nous sommes entrés dans l’ère des méga-incendies, et c’est assez catastrophique », a affirmé Erika Berenguer, scientifique de l’université d’Oxford. 

Cette dernière rappelle que la conjonction du phénomène El Niño et du dérèglement climatique entraine des sècheresses dans la région. Celle de 2023 a été l’une des plus intenses jamais enregistrées. Mais année c’est encore pire et cela facilite la propagation d’incendies, souvent attribués aux grands propriétaires terriens, en quête de nouveaux pâturages pour le bétail. 

Dans un climat normal, rappellent les scientifiques, la forêt ne devrait pas brûler. Elle est trop humide et le feu meurt naturellement. Sauf que la température a augmenté en Amazonie de 1,5 degrés en moyenne par rapport à 1970. Du coup, la forêt devient plus inflammable, soulignent les scientifiques.  De quoi accélérer un processus de dégradation de la forêt jusqu’à un point de non-retour. 

Car l’Amazonie, qui produit une grande partie de l’eau dont elle dépend, ne serait plus capable de générer suffisamment de pluie pour maintenir ses caractéristiques de forêt tropicale humide. Et cela conduirait, avertissent les scientifiques, à un changement irréversible dans le biome.